La pénurie de main-d’œuvre aux États-Unis entraîne une hausse des salaires

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Après des décennies de stagnation des salaires, Dean Baker est heureux de de réels progrès pour au moins certains au bas de l’échelle salariale. 

Employé de supermarché en Pennsylvanie, avril 2020. (Gouverneur Tom Wolf, Flickr, CC BY 2.0)

By Dean Baker
Le monde en transition (CEPR)

MTous les journalistes sont très contrariés par le fait que les travailleurs situés au bas de l'échelle salariale se sentent suffisamment en sécurité pour exiger des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. Récemment, j'ai eu le plaisir de regarder un présentateur de télévision qui gagne $ 6 millions par an, plains-toi que 3 pour cent des actifs ont quitté leur emploi en août. Ils semblaient trouver épouvantable l’idée que des travailleurs quittent des emplois insatisfaisants.

Après des décennies de stagnation des salaires pour ceux qui se situent au milieu et au bas de l’échelle salariale, il est bon de constater de réels progrès pour au moins certains travailleurs faiblement rémunérés.

Pour ceux d'entre nous qui pensent que tous les travailleurs devraient pouvoir obtenir un salaire décent, bénéficier de conditions de travail décentes et être traités avec respect au travail, l'idée selon laquelle un grand nombre de travailleurs ont désormais le sentiment de pouvoir quitter un emploi qu'ils n'aiment pas est vraiment une excellente nouvelle. Et le pouvoir accru sur le marché du travail pour ceux qui se trouvent au bas de l’échelle se traduit par des salaires plus élevés.

Voici l'histoire des travailleurs de la production et des travailleurs non superviseurs dans six des industries les moins bien rémunérées. Il convient de noter que ces chiffres sont corrigés de l’inflation et tiennent donc compte de la mesure dans laquelle la hausse des prix a réduit le pouvoir d’achat depuis le début de la pandémie.

Source : Bureau of Labor Statistics et calculs de l'auteur.

Les gains les plus importants ont concerné les travailleurs des hôtels et des dépanneurs, qui ont vu leur salaire horaire ajusté à l’inflation augmenter respectivement de 9.0 pour cent et 8.6 pour cent depuis le début de la pandémie. Les travailleurs des restaurants ont vu leur salaire horaire augmenter de 5.6 pour cent, tandis que ceux des maisons de retraite ont vu leur salaire augmenter de 4.6 pour cent. Les travailleurs des services de garde d'enfants et de soins de santé à domicile ont connu des gains de salaire ajustés à l'inflation beaucoup plus limités, obtenant des augmentations de 1.9 pour cent et 1.4 pour cent, respectivement.

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Il est important de rappeler que ces gains s’étalent sur une période d’un an et demi seulement. Ces travailleurs ont un long chemin à parcourir avant de toucher un salaire qui ressemble à un salaire décent, mais il s’agit d’un progrès impressionnant dans au moins certaines de ces industries à bas salaires.

Il y a eu une forte baisse de l’emploi dans les soins de santé à domicile et dans les services de garde d’enfants depuis le début de la pandémie. Ces secteurs auront du mal à récupérer leurs travailleurs à moins qu’ils ne puissent offrir de meilleurs salaires et de meilleures conditions. Il leur sera difficile d’y parvenir sans un soutien gouvernemental accru, ce qui souligne une fois de plus l’importance du programme Build Back Better de Biden.

Quoi qu’il en soit, après des décennies de stagnation des salaires pour ceux qui se situent au milieu et au bas de l’échelle salariale, il est bon de constater de réels progrès pour au moins certains travailleurs faiblement rémunérés. Les gens qui ont gréé l'économie en leur faveur afin qu'ils puissent gagner beaucoup d'argent n'aiment peut-être pas le fait qu'il soit plus difficile d'obtenir une bonne aide, mais ce sont eux qui ont la chance.  

Dean Baker est le co-directeur du Centre de recherche économique et politique(CEPR). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont «Revenir au plein emploi : une meilleure affaire pour les travailleurs, " "La fin du libéralisme perdant: rendre les marchés progressifs, " "Les États-Unis depuis 1980», « Sécurité sociale : la fausse crise » (avec Mark Weisbrot), et «L’État nounou conservateur : comment les riches utilisent le gouvernement pour rester riches et devenir plus riches.» Il a également un blog, "Battre la presse», où il évoque la couverture médiatique des questions économiques.

Cet article est de Le monde en transition (CEPR).

Les opinions exprimées sont uniquement celles de l'auteur et peuvent ou non refléter celles de Nouvelles du consortium.

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6 commentaires pour “La pénurie de main-d’œuvre aux États-Unis entraîne une hausse des salaires »

  1. Rosemerry
    Octobre 20, 2021 à 13: 32

    Les « travailleurs de la garde d’enfants et des soins de santé à domicile » ne sont bien sûr pas importants. Je me demande quelle part de ce genre de travail Pelosi, Manchin, Bill Gates, WBush, Cheney et d’autres généreux contributeurs à notre société ont accompli dans leur vie.

  2. Pierre Loeb
    Octobre 19, 2021 à 15: 53

    Voir le récent article du Dr Jack Rasmus, LA GRANDE GRÈVE DE 2021.

    —-Peter Loeb

  3. Pierre Loeb
    Octobre 19, 2021 à 15: 52

    Voir le message récent du Dr Jack Rasmus, « LA GRANDE GRÈVE DE 2021 ».

    —Peter Loeb, Boston, MA

  4. John Smith
    Octobre 19, 2021 à 14: 55

    Pourquoi n’avez-vous pas identifié le nom du présentateur de télévision auquel vous faites référence dans votre article ? Aucune raison de tirer des coups.

    • Consortiumnews.com
      Octobre 19, 2021 à 15: 28

      Est-ce que cela demande vraiment autant d’efforts de cliquer sur le lien ?

      • Bart Hansen
        Octobre 20, 2021 à 11: 32

        Ou survolez simplement le lien !

Les commentaires sont fermés.